Une journée de galère

     De tous nos voyages, c'est la journée la plus galère qu'on ai eue. Lever à 6h pour prendre le bus qui doit nous amener à la frontière en 1h et demi. Ce dernier est bondé, beaucoup de Costaricains vont au Nicaragua pour les fêtes. À 30 km de la frontière. il y a une queue de camions et de bus, et nous sommes complètement à l'arrêt. Cela va durer 1/2 h, c'est en fait un barrage de police. Bon, on repart. Mais plus loin, nouvel arrêt, il reste 6 km. Cette fois c'est bien une queue due à la frontière.  De nombreuses personnes descendent des bus avec leurs bagages et des enfants pour faire les derniers km à pied. Que faire? Attendre? On ne sait combien de temps! ça peut durer plusieurs heures. Comme les autres, nous prenons nos sacs et partons pour faire cette distance. C'est l'exode... Au bout de 2 km, les sacs commencent à peser, et JL m'aide en portant mon petit sac (4-5kg) Puis je lui donne carrément mon gros sac, et prends les deux petits. C'est long, il fait chaud et on a soif.

      Enfin on arrive bien fatigués et espérant se reposer un peu. Mais c'est impossible. Il y a du monde, des bus, des camions, des voitures dans tous les sens, et on ne sait pas où aller. Aucune indication pour nous aider. On demande, on va d'un côté puis de l'autre, on revient. Enfin, au bout d'une heure on trouve l'extrémité de la queue qui doit faire au moins 1 km. Il est midi,  et on va faire la queue pendant 3 h avant d'arriver au guichet de l'immigration. Durant l'attente, quelques personnes vendent des boissons, mais rien à manger. Remarque, on n'a pas très faim, on a surtout très soif. On est souvent au soleil, et il faut déplacer les sacs au fur et à mesure.

   

       Maintenant, nous croyons avoir presque fini, et nous devons recommencer la queue du côté Nicaragua. Et là, ce n'est pas 3 heures qu'on va attendre, mais 5 heures. En plus, bus et camions font la queue aussi, et nous profitons des gaz d'échappement. On n'a jamais vu ça, une queue de plusieurs milliers de personnes. Au début les gens prennent leur mal en patience, puis petit à petit, certains commencent à doubler mine de rien. A la fin, ou on croit être la fin, on entre dans un grand hall sans aération, et là on va encore rester une heure. A un moment, ça n'avance plus du tout, les ordinateurs sont en panne. Ouf, nous voilà devant le douanier. C'est long, car il tamponne les passeport, il fait payer la taxe, il note des choses sur l'ordinateur et sur des feuilles...

       Enfin le passage de douane est fini. On est arrivé ici à 11h, après notre "petite" marche et il est 20h 30. Maintenant il faut trouver un bus pour aller à la ville la plus proche, Rivas. Et est ce qu'on trouvera un lieu pour dormir? En plus on n'a pas pu changer l'argent, il ne nous reste juste quelques dollars. On rencontre 4 jeunes de pays différents qui vont comme nous à Rivas. L'un d'eux parlant bien espagnol, trouve un combi pour pas trop cher et acceptant les dollars. Nous voilà donc, une dizaine de personnes à l'arrière, les cheveux au vent, dans la nuit étoilée, filant à vive allure vers la ville. 

       Nous cherchons maintenant un hôtel. On reste tous les 6, c'est plus facile. Un monsieur très sympa nous aide à trouver, mais tout est " full ". Il nous embarque dans son combi et nous amène à quelques km, la ville où on doit prendre un bateau le lendemain. Il est 22h 30 quand on trouve enfin une chambre. C'est un hôtel chic, mais à 6 dans un dortoir, c'est correct.  JL ressort aussitôt pour aller chercher des córdobas, la monnaie locale. On n'a rien mangé de la journée, mais on n'a même pas faim, on a surtout très soif. A cette heure tardive, tout est fermé. On se couche et on s'endort aussitôt.

Comments

[mounyetpapyluc]

Vous, vous passerez vite. Certains ont mis 1/2h quelques jours avant nous. On aurait dû passer la frontière 2 à 3 jours plus tôt...

[christian]

je n'avais pas vu ce récit quelle galère en effet. la prochaine fois c'est pour nous!!?